Au Bénin, les accidents de la voie publique sont préoccupants et causent des décès et des blessures graves, surtout chez les motocyclistes. Les inégalités sociales de santé aggravent cette situation en affectant davantage les populations défavorisées. L'objectif de notre étude était de montrer que ces accidents suivent un gradient social, et d'orienter les interventions et les politiques visant à réduire les disparités en matière de sécurité routière. Il s'agissait d'une étude transversale, descriptive et analytique qui a porté sur 185 patients hospitalisés pour des lésions consécutives à un accident de la voie publique et en mesure de répondre à un questionnaire. Les données ont été collectées à partir des dossiers médicaux des patients et d'entretiens individuels. L'étude a révélé que les traumatismes de la voie publique étaient fréquents parmi les admissions (24,97 %), avec une prédominance chez les jeunes hommes (70,81 %). Parmi les sujets, 57,84 % des traumatisés avaient un niveau socio-économique bas. Les parties du corps les plus touchées étaient la tête et le cou, et les extrémités des membres. Les fractures étaient les lésions les plus fréquentes (62,70 %). Les accidents impliquant une moto représentaient 83,06 % des cas. La fréquence des fractures était plus élevée dans le groupe des accidentés ayant un niveau socio-économique bas et un niveau d'instruction bas. L'amélioration des conditions socioéconomiques et la promotion de moyens de transport alternatifs sûrs pourraient réduire les accidents de la voie publique et les inégalités sociales de santé. L'État pourrait y jouer un rôle clé.
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http://dx.doi.org/10.1177/17579759241279541 | DOI Listing |
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